
Des yeux d’un bleu océan
15 avril 2012

La première fois que je t’ai vu, je l’ai su. Tu es le prince de mes rêves. Avec tes yeux d’un bleu océan, tes cheveux blonds, ton corps mince et athlétique. J’ai tout aimé chez toi. Tu étais populaire à l’université. Ton côté un peu rebelle amusait beaucoup de gens. Tu étais l’opposé de moi. C’est peut-être pour cela que tu m’attirais.
Je me souviens du deuxième jour, lorsque tu t’es assis à ma table dans l’auditoire. Ce fut une grande surprise lorsque tu m’as serré la main en te présentant. Tu as dit quelque chose sur toi et a posé toutes les questions possibles sur ma vie. Tu étais si beau ! Nous sommes alors devenus amis. J’avais du mal à y croire ! Nous étions amis, mais pas très proches. Non, tu étais trop occupé à draguer les filles et à traîner sur le campus. Ça, je n’aimais pas. Je préférais utiliser mes soirées pour étudier et lire.
Et toi – comme j’étudiais beaucoup -, tu me demandais souvent de t’aider. Évidemment, je l’ai fait. Nous étions amis. Mais, wow, combien de fois as-tu oublié que nous allions nos rendez-vous ? Combien de fois t’ai-je attendu pour rien ? Tu avais toutefois toujours le chic pour te faire pardonner. Tu m’apportais quelques bières, ou bien tu parlais de moi auprès d’une jolie fille. Et la fois où je me suis fait agresser en rue, c’est toi qui est venu me sauver. Tu les a fait fuir cette bande grâce ton assurance, ta fermeté et ta puissance.
Comme tout le monde s’en doutait, j’ai écrit beaucoup de dissertations pour toi lorsque nous étions à l’université. J’ai menti tellement de fois à M. Renaud et Mme Vanderghinst pour justifier tes absences. Mais je l’ai toujours fait avec mon cœur.
Je me suis senti mal quand tu m’as dit après notre examen que tu avais rencontré une fille. Et après Maribel, beaucoup d’autres ont défilé. Y compris Natascha Couperin, que tu as finalement épousée. Tu m’as demandé d’être ton témoin de mariage. Comme j’étais flatté, même s’il devenait clair que les chances de me rapprocher de toi étaient en train de s’envoler pour de bon. Mais je ne t’ai pas perdu pour autant. Non, nous sommes toujours amis pour la vie.
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Questionnement
25 juin 2018

Tout à coup, tu te tenais juste devant moi. Natascha t’avait encore mis dehors. Pas parce que tu t’intéressais à une autre femme, mais parce que tu ne faisais rien. Tu étais resté dans ton lit toute la journée parce que tu aimes écrire la nuit. Elle t’a mis dehors parce que tu n’endossais aucune responsabilité. Tu ne t’es jamais occupé des enfants, même pour quelques heures. Tout lui retombait dessus. Et après toutes ces années, elle a craqué. L’amour lui manquait, elle n’avait pas de partenaire avec qui tout partager. Les bons comme les mauvais côtés.
Puis, cette nuit-là, tu m’as supplié de pouvoir un peu rester chez moi. Tu t’es excusé d’avoir encore frappé à ma porte en pleine détresse. Tes beaux yeux avaient l’air si doux et si tristes à ce moment-là. Le sentiment de bonheur qui a alors traversé mon corps ne peut être décrit par des mots. « Bien sûr tu peux venir chez moi », ai-je dit. « Tu seras un jour submergé par des idées de génie. Tes livres figureront dans le top 10. Ils se vendront si facilement. Tout le monde dira que tu es un grand écrivain ! Et le moment venu, tu pourras payer ta propre maison. D’ici là, tu peux rester avec moi. Je n’ai rien et personne ne m’aime plus que toi. »
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Tout doucement
1er octobre 2018

Il y a une semaine, un des jeunes membres du groupe de lecture est venu me voir – je suis le président. Il voulait me parler en privé. « Bien sûr », ai-je dit. « Viens, allons marcher au parc. »
Après une brève conversation, ce qu’il avait du mal à expliquer est sorti d’un seul coup. Il avait découvert qu’il aimait les garçons. Il l’avait dit à son frère, mais celui-ci s’était moqué de lui. À cause de cela, il n’osait plus le dire à ses parents. J’ai essayé de le rassurer en lui affirmant ceci : « Ceux qui t’aiment ne veulent que ton bonheur. Si c’est vraiment ce que tu ressens, tes parents comprendront. Ils l’ont peut-être même déjà remarqué. La peur ne peut pas entraver ta liberté individuelle. En cas de problème, tu peux toujours me demander de parler à ses parents. »
Aujourd’hui, il est venu me voir avec un grand sourire. La conversation avait eu lieu et ses parents avaient réagi « très calmement ». Ils ont même demandé à son frère de s’excuser. Je suis profondément heureux pour ce garçon. Je suis ravi qu’il ait trouvé dans mes paroles la confiance nécessaire pour franchir ce pas si important pour lui.
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Doute
5 janvier 2019

J’ai lu ton dernier livre « Le sablier s’écoule ». Et je dois dire qu’il m’a terrifié… Dans tes livres précédents, j’ai toujours reconnu de nombreuses caractéristiques de toi-même dans le personnage principal. En fait, certains événements proviennent souvent de ta propre vie.
Dans ce livre, tu relates la mauvaise relation de José avec son père. Ce qui a finalement conduit à sa mort. Je sais que ton père est mort jeune à cause de quelque chose qu’il s’est fait à lui-même. Mais maintenant que j’ai lu ce livre, je commence à douter. La mort du père de José n’est pas ce qui est arrivé à ton propre père, n’est-ce pas ? Ça me rend fou. J’espère avoir le courage de te le demander un jour.
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Inquiétude
7 juillet 2020

Mon ami, est-ce que tout va bien ? Tu es trop silencieux. Pas d’applications, pas d’appels téléphoniques, pas d’e-mails. Je ne sais vraiment rien de toi. Je m’inquiète pour toi. J’ai même appelé Natascha. Elle dit qu’elle n’a pas eu beaucoup de nouvelles de toi non plus. Est-ce à nouveau le chaos complet dans ta tête ?
Tu sais que tu peux toujours venir me voir, hein ? Je t’écouterai, même si cela prend toute la nuit. Tu peux te reposer sur moi. Et je te donnerai des conseils, si c’est ce que tu veux. Sers-toi de ma façon de voir la vie. Ensemble, nous allons organiser le chaos qui règne dans ta tête, comme tant de fois auparavant.
Mon ami, laisse-moi t’aider. S’il te plaît.